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Les catégories des eaux pour les ablutions

L’usage de l’eau est au centre des ablutions rituelles et de cette forme de purification. Ce n’est pas sans raison que le Coran revient souvent sur la notion de fleuve. Nous y trouvons le concept de la vie puisque Dieu créa tout être vivant de ce liquide. L’eau apporte la vie au monde humain, animal et végétal. Elle se lie à la nature de l’homme et lui procure l’énergie nécessaire au même titre qu’elle alimente les énergies d’autres éléments de la nature.

1. La pureté absolue de l’eau:
La prière impose une purification corporelle sans laquelle la prière n’est pas valide. Le Prophète r a dit: “La pureté représente la moitié de la foi” et aussi “La propreté procède de la foi”.
Cette opération est appelée al-wûdu (ablutions rituelles) lesquelles s’effectuent au moyen de l’eau. Elle est de nature aqueuse et s’applique au visage, aux mains, à la tête, aux pieds… et, dans certaines circonstances particulières à l’ensemble du corps. C’est un acte obligatoire avant l’accomplissement de la prière.
“Dieu n’agréera la prière de l’un de vous en état d’impureté qu’après qu’il ait effectué ses ablutions”, a dit le Prophète r.
L’eau destinée aux ablutions doit être pure en elle-même et doit revêtir des caractéristiques en mesure de purifier ce qui doit l’être. Trois sortes de ce liquide répondent à ces critères: l’eau des pluies, la neige et la grêle.
La pureté des trois éléments de la nature mentionnés ci-dessus se confirme par ce dire du Prophète r, après le takbîr lors de la prière et avant de commencer la récitation de la Fâtiha, disait :
“Dieu, mon Seigneur ! Eloigne de moi mes fautes de la même manière que Tu as éloigné l’Orient de l’Occident. Dieu mon Seigneur! Epure-moi de mes fautes comme se nettoie le vêtement blanc de sa souillure. Mon Seigneur! Lave-moi de mes fautes au moyen de l’eau des pluies, de la neige et de la grêle”.
Il est dit dans le Coran à propos de la pureté de l’eau des pluies :
«Il fait descendre sur vous de l’eau du ciel pour vous en purifier». (Coran, 8/11)
«Nous faisons descendre du ciel une eau de pureté.» (Coran, 25/48)
A ces trois facteurs de purification s’ajoute l’eau des mers, des fleuves, des étangs et des lacs dont la composition originale n’est affectée d’aucun élément impur.
Il en est de même de l’eau de Zemzem que l’Envoyé de Dieu employa pour effectuer ses ablutions rituelles. Dans le cas où l’eau fait défaut, la purification se réalise au moyen de ce qui est appelé le tayyamum, selon ce passage de la sourate 5, 6 : «Si vous ne trouviez point d’eau, purifiez-vous en imposant vos mains sur la terre lisse et propre et essuyez-vous la figure et les mains».

2. De l’eau déjà utilisée
Il s’agit de cette eau qui se détache des membres du corps de celui qui fait ses ablutions ou prend un bain, du moment que sa composition ne subit aucune altération et qu’aucune preuve n’exclut son caractère lustral.
En effet, il a été remarqué par les compagnons du Prophète r que celui-ci s’essuya la tête avec ce qui restait d’eau dans sa main. De cette observation ‘Ali et autres personnes de l’entourage de l’Envoyé de Dieu en conclurent: quiconque oublie d’essuyer sa tête, qu’il le fasse alors au moyen de l’humidité qui se trouve dans sa barbe. Il en résulte que toute eau peut servir à l’usage des ablutions dans la mesure où elle garde ses qualités purificatrices et que celui qui l’utilise ne se trouve pas lui-même en état d’impureté.

3. Au contact d’une souillure :
L’eau se maintient en état de pureté aussi longtemps qu’elle demeure conditionnée, sinon elle perd sa valeur purificatrice, car si celle reste pure en elle-même, elle n’est plus utilisable en raison de la matière extérieure à sa composition qui l’a affectée. Par exemple, le Prophète r a dit, selon Abû Hurayra : “Qu’aucun de vous n’urine dans l’eau stagnante sans issue d’écoulement et qu’ensuite il s’en sert pour se laver”.
Autrement dit, l’eau n’est plus saine pour les ablutions quand une matière souillée la pénètre. Par contre, quand un mélange, immaculé en lui-même, se produit sans en altérer la substance, il est alors possible d’en faire usage. Par exemple, les feuilles des arbres qui tombent dans une eau n’en modifient pas la nature.
De plus, selon le témoignage de Umm Hânî, le Prophète r et l’une de ses épouses Maymûna prirent un bain d’une eau contenue dans une bassine où se trouvaient des traces d’une pâte à pain.
Il en résulte qu’il n’est point permis de se purifier avec une eau qui entre en contact avec une impureté laquelle en modifie la saveur, l’odeur ou la couleur. Toutefois sa validité se justifie si ces trois attributs ne subissent aucune altération. La preuve en a été donnée par l’Envoyé de Dieu auquel il a été demandé s’il était licite de pratiquer les ablutions avec l’eau d’un puits, sachant qu’une vase peut se déposer en son fond ou que des feuilles d’un arbre peuvent s’y introduire; sa réponse a été : “C’est une eau de pureté puisque rien ne la rend impropre”.

4. Le résidu d’une matière
Il s’agit de cette eau qui reste dans un récipient après que quelqu’un ait étanché sa soif ou effectué des ablutions. Plusieurs cas se présentent. Une solution appropriée s’envisage pour chacun d’eux.
a. Résidu d’un humain : Il est pur que le consommateur soit un Musulman, un mécréant, un impur ou une femme ayant ses règles. As-Sayyida Aïsha raconta que lorsqu’elle avait ses menstrues, elle buvait dans un récipient et, à son tour, le Prophète r se servait du même vase et de la même eau pour satisfaire sa soif, en plaçant sa bouche au même endroit où elle posa la sienne.
Lorsque Dieu révèle : «Ô vous les croyants! les associants : ne sont qu’impureté».(Coran, 9/28), cela concerne évidemment l’impureté morale dès lors que leur croyance est corrompue.
D’ailleurs, les polythéistes et les hypocrites fréquentaient les Musulmans à l’époque du Prophète r. Les délégations non musulmanes, qui arrivaient à Médine, après la conquête de la Mecque, entraient dans la mosquée sans que l’Envoyé de Dieu n’ordonnât de purifier ce que leurs pieds foulaient ou ce que leurs mains touchaient.
 b. Résidu de l’animal dont la chair est consommable : l’eau garde sa pureté car la bave, qui s’y dépose, provient d’un animal dont la consommation de la viande est admise.
L’ijmâ‘ (le consensus des uléma) rend licite ce liquide aussi bien pour être bu que pour être utilisé pour les ablutions.
c. Le mulet, l’âne et le fauve: à une question posée au Prophète r, celui-ci donna cette réponse: “Il est permis de faire ses ablutions avec les restes d’eau d’un âne et aussi de tous les fauves”.
La preuve en a été donnée aussi par cette scène : Dans une de ces sorties nocturnes, l’Envoyé de Dieu rencontra un homme assis au bord de son bassin. A un de ses compagnons qui fit remarquer que des fauves peuvent venir s’y abreuver et donc de corrompre l’eau, il déclara : “A eux ce qu’ils transportent dans leur ventre et à nous ce qui reste de pureté pour boire”.
d. Le chat: le reste d’eau bue par un chat ne perd pas sa pureté. Le Prophète r a dit que ce résidu ne se souille pas car il appartient à un animal domestique qui tourne autour des gens et ceux-ci vivent auprès de lui. Bukhâri, entre autres, a vu en ce dire un hadîth authentique.

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