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Les règles de convenance relative au Coran

La plus grande vertu du Coran Munificent c’est qu’il est la Parole de Dieu – تعالى -. Dieu – تعالى – l’a loué dans de nombreux versets comme ces Paroles divines :« Ceci est un Livre que nous avons révélé : un Livre béni »
[Coran : 6-92].« Oui, ce Coran conduit dans une voie droite »
[Coran : 17-9]« L’erreur ne s’y glisse pas de nulle part »
[Coran : 41-4].Dans le Hadîth recencé par Bukhârî et que rapporte ‘Othmân ibn ‘Affân, le Prophète – صلى الله عليه و سلم – dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui s’initie au Coran et l’enseigne ». De même Anas rapporte que l’Envoyé de Dieu – صلى الله عليه و سلم – a dit « Dieu a Ses gens parmi l’ensemble des hommes. Ceux qui étaient présents lui ont demandé : Qui sont-ils , Ô Envoyé de Dieu ? Il a répondu : « Les gens du Coran sont les gens de Dieu et Son élite ». Le Prophète – صلى الله عليه و سلم – a dit : « Dieu ne punit pas un coeur qui a retenu le Coran ».Ibn ‘Omar rapporte que le Prophète – صلى الله عليه و سلم – a dit : « On dira au récitant du Coran : récite, élève la voix et psalmodie comme tu le faisais dans le bas-monde car ton rang se situe au dernier verset que tu réciteras ». Hadîth authentifié par Tirmidhî.Barîda rapporte que le Prophète – صلى الله عليه و سلم – a dit : « Le Coran rencontrera au jour de la Résurrection celui qui l’étudiait et le fréquentait lorsque sa tombe s’ouvrira et qu’il en sortira comme un homme livide. Le Coran lui dira : Est-ce que tu me reconnais ? L’homme lui répondra : Je te reconnais pas ! Le Coran lui dira : je suis ton compagnon, le Coran qui, à force de me lire, t’a assoiffé dans les moments de grande chaleur, t’a fait subir les longues veillées durant tes nuits. Sache que chaque commerçant escompte un profit de son commerce et qu’aujourd’hui tu tires profit de ton commerce. On lui donnera alors la puissance dans sa droite et l’éternité dans sa gauche. On mettra la couronne de la dignité sur sa tête et on revêtira ses parents de deux robes d’honneur avec lesquelles le bas-monde ne peut rivaliser. Ses parents se demanderont : comment avons-nous gagné cela ? On leur répondra ! Grâce à l’étude du Coran par votre fils. Ensuite on lui dira : Récite et monte dans les hauteurs du Paradis et ses appartements. Ainsi il ne cessera de monter tant que durera sa récitation, qu’elle soit lente ou rapide ».Par ailleurs Ibn Mas’ûd disait : « Il convient pour celui qui a appris le Coran par coeur qu’on le reconnaisse par ses longues veillées nocturnes quand les gens restent endormis, par ses journées passées à jeûner quand les gens ne cessent de manger et de boire, par sa tristesse quand les gens sont réjouis, par ses pleurs quand les gens sont joyeux, par son silence quand les gens se mettent à bavarder et par son recueillement quand les gens se pavanent et montrent leur fierté ».Al-Fudhayl disait : « Celui qui a appris le Coran par coeur porte l’étendard de l’Islam. Il convient pour lui de ne pas verser dans les futilités du langage avec ceux qui le font, de ne pas tomber dans l’insouciance avec ceux qui sont insouciants, de ne pas se distraire avec ceux qui se laissent aller à la distraction. Tout ceci par respect pour Dieu – تعالى – » .Il convient également de n’avoir nul besoin des gens, au contraire il convient que les gens recourent à son service.De même l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal a dit : «J’ai vu en songe le Seigneur de la Toute-Puissance et j’ai dis : Seigneur ! Qu’est-ce qui fait rapprocher ceux qui veulent se rapprocher de Toi ? Il a dit : Ce sont Mes paroles, Ô Ahmad! J’ai dit : Seigneur ! Quelles soient comprises ou non comprises ? Il a dit : Qu’elles soient comprises ou non ».

Les règles de convenances relatives à la récitation du Coran

Celui qui lit le Coran doit auparavant effectué ses ablutions mineurs ( al wudhû ), respecter les convenances, baisser la tête, ne pas croiser ses jambes, ou s’accouder, ou s’asseoir comme les gens orgueilleux. Du reste la meilleure attitude consiste à réciter le Coran, debout en prière et à être dans la Mosquée.Quant au volume de la récitation, les habitudes des anciens pieux furent différentes, certains d’entre eux récitaient intégralement le texte du Coran en vingt-quatre heures. D’autres récitaient le texte au bout d’un jour et d’une nuit. D’autres encore récitaient le texte entier en trois jour. D’autres encore le faisaient en une semaine. D’autres encore le faisaient au bout d’un mois parce qu’ils étaient occupés par autre chose, par la propagation de la science, ou par l’enseignement, ou par une autre forme de dévotion, ou par autre chose se rapportant à l’acquisition des biens du bas-monde.Aussi, ce qui convient le mieux, c’est ce qui n’empêchent pas l’homme de vaquer à ses occupations importantes, ne nuit pas à son corps et ne le prive pas du bénéfice de la compréhension et de la psalmodie du texte coranique.Ibn ‘Abbas disait : « La lecture lente et attentive des deux sourates al baqara ( la Vache ) et Al ‘Imrân ( la famille de ‘Imrân ) m’est préférable a la lecture rapide et hâtive du texte entier du Coran ».Donc, celui qui profite d’un moment de repos et d’inactivité se doit de beaucoup lire le Coran pour avoir beaucoup de récompense. Ainsi, on rapporte que ‘Othmân récitait le Coran entier au cours d’une seule raka’a qui lui servait comme witr. De même L’Imâm ach-Chafi’i récitait soixante fois le texte intégral du Coran au cours du mois de Ramadan. Quant à la régularité de la récitation, il convient qu’elle soit en fonction de ce qui est possible comme nous l’avons indiqué.Certains préféraient, lorsqu’ils terminaient la récitation du Coran entier de jour, le faire au cours des deux raka’a de la prière de l’aube ou juste après, et lorsqu’ils terminaient la récitation du Coran en pleine nuit, de le faire au cours des deux premières raka’a du Maghrib ou juste après pour accueillir ainsi par leur récitation le début de la nuit ou du jour.Du reste, Ibn Mas’ûd disait : « L’invocation de celui qui termine la récitation du texte intégral du Coran est exaucée ». On rapporte à ce propos que lorsqu’Anas terminait la récitation du Coran entier, il rassemblait les gens de sa famille pour faire des invocations.

L’amélioration de la voix

Il est recommandé d’améliorer la récitation. Et si le récitant n’a pas une belle voix, il doit l’embellir autant que faire se peut. Quant à la récitation mélodieuse, elle était détestable pour les anciens pieux. Il est recommandé d’effectuer la récitation à voix basse, en effet, il est dit dans le Hadîth : « Le mérite de la récitation à voix basse par rapport à la récitation à voix haute s’apparente au mérite de l’aumône faite secrètement par rapport à celui de l’aumône effectuée publiquement « . Néanmoins le récitant doit entendre sa propre récitation. Il est bon cependant de réciter de temps en temps à haute voix dans un but précis et louable comme lorsqu’on veut apprendre le Coran convenablement ou lorsqu’on veut lutter contre la paresse ou chasser le sommeil.Quant au statut de la récitation pendant la prière, le volume de la récitation pendant la prière obligatoire et les moments où la récitation s’effectue à voix haute et ceux où elle s’effectue à voix basse, tout ceci est bien connu et figure dans les ouvrages de fiqh.Il reste que celui qui possède un Texte du Coran ( Mushaf ) se doit de lire chaque jour quelques versets pour qu’il ne soit pas abandonné.Le récitant du Coran Munificent se doit de voir la bienveillance de Dieu – تعالى – avec Ses créatures en leur permettant de saisir le sen de Sa Parole. Il doit savoir également que ce qu’il lit n’est pas un langage humain. Il doit aussi se représenter la Grandeur de Celui qui parle et méditer Sa Parole, car la méditation constitue le but de la lecture. Du reste si la méditation ne se réalise qu’au terme de la répétition du même verset, le récitant est tenu de le répéter autant de fois qu’il le faut.En effet, on rapporte qu’Abû Dharr disait que le Prophète – صلى الله عليه و سلم – a passé toute une nuit debout dans la prière en répétant le verset suivant :« Si Tu les châties… Ils sont vraiment Tes serviteurs. Si Tu leur pardonnes… Tu es, en vérité, Le Puissant, Le Juste ». [Coran : 5- 118].De même Tâmîm al-Dârî a passé toute une nuit debout dans la prière en répétant le verset suivant :« Est-ce que ceux qui font le mal pensent que Nous les traiterons comme ceux qui croient et qui accomplissent des oeuvres bonnes puisque tous sont égaux dans la vie et dans la mort ? Ils ont le jugement faux ».
[Coran : 45-21].Et c’est ce qu’avait fait ar-Rabî Ibn Khaytam au cours d’une nuit.Il convient pour le récitant de s’éclairer à la lecture de chaque verset et d’en saisir le sens qui convient. Ainsi, lorsqu’il lit la Parole divine :« Louange à Dieu qui a crée les Cieux et la terre »
[Coran : 6-1]qu’il sache Sa Toute-Puissance et saisisse Son Pouvoir dans tout ce qu’Il voit. Lorsqu’il récite le verset suivant :« Ne voyez-vous pas comment vous engendrez ? »
[Coran : 56-58],qu’il réfléchissent, comment quelques gouttes de spermes se transforment en chair, os, veines et nerfs, et des formes différentes comme la tête, la main, le pied ; et comment elles se multiplient en des facultés nobles comme l’ouïe, la vue, l’intellect, etc… Qu’il médite donc sur ces merveilles !

Lorsqu’il lit des versets qui relatent les états des négateurs, qu’il ressente la crainte de la domination s’il néglige de se conformer à l’ordre divin.De même, le récitant doit abandonner tout ce qui l’empêche de comprendre, comme lorsque Chaytân lui donne l’impression qu’il n’a pas articulé convenablement une lettre ou un son, car cela détourne son attention et l’empêche de saisir le sens de ce qu’il lit. Il en est de même lorsque le récitant s’obstine à commettre un péché ou s’enfle d’orgueil ou subit un désir irrésistible, car cela constitue la cause d’assombrissement du coeur et de sa rouille. En effet, cela s’apparente à la rouille sur le miroir ; il empêche la manifestation de la Vérité. C’est que le coeur est comparable au miroir ; les désirs sont semblables à la rouille et les entités de sens au Coran sont comparables aux images qui apparaissent sur la surface du miroir. Quant aux exercices spirituels du coeur pour chasser les désirs, ils sont assimilés au polissage du miroir.De même le lecteur du Coran doit savoir qu’il est visé par le Discours divin et Sa menace, et que les récits qui y figurent n’ont pas pour but d’égayer les soirées mais d’édifier et d’exhorter. Qu’il fasse dont attention pour se comporter comme un serviteur qui reçoit une missive bien précise de la part de son Maître. Qu’il médite le Livre divin et agisse selon ses exigences, car le pêcheur qui lit le Coran et le répète est semblable à celui qui lit le message du roi puisse se détourne de l’occupation de son royaume et de ce qu’il ordonne dans son message. Un tel serviteur se contente de l’étudier tout en désobéissant à Ses commandements, et s’il néglige l’étude en s’entêtant dans le péché, il mérite d’avantage de mépris.Enfin le lecteur du Coran doit s’affranchir de sa force et de sa puissance et ne pas se regarder avec un oeil satisfait et purificateur. Car celui qui regarde autour de ses manquements et ses insuffisances, y puise le moyen d’assurer sa proximité et son rapprochement de Dieu.

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