Breaking News
La voie du bonheur est dans la connaissance de la religion et son application Abou Hamid Al Ghazali (mîzân al ‘Amal)
La voie du bonheur est dans la connaissance de la religion et son application Abou Hamid Al Ghazali (mîzân al ‘Amal)

La voie du bonheur est dans la connaissance de la religion et son application / Abou Hamid Al Ghazali (mîzân al ‘Amal)

Si tu te dis : « Il est clair pour moi que la voie du bonheur dépend de la détermination des gens sensés et que la négligence éprouvée à son égard relève de l’insouciance des ignorants. Mais comment celui qui ignore une voie peut-il la suivre ? Comment saurai-je si la science et l’action sont effectivement la voie qui mène au bonheur afin de m’en préoccuper ?
Il y a deux directions pour le savoir :
La première revêt un caractère général et correspond à la méthode précédente, à savoir de prendre en considération ce sur quoi les opinions des trois écoles convergent. Elles s’accordent à déclarer que la réussite et le salut ne s’obtiennent que par la science et l’action à la fois et que la première est plus noble que la seconde. C’est comme si la science la complétait et la guidait à retrouver son espace approprié. Le Très-Haut a dit : « Vers lui monte la bonne parole, et Il élève haut la bonne action ». (S.35, 10). Il se trouve que la bonne parole concerne la science. C’est elle qui s’élève et occupe sa véritable place. Quant à l’action, elle est comme son serviteur qui l’élève et la porte. Cela est une indication de l’élévation du rang occupé par la science.
La tendance de la première école est de considérer que la compréhension immédiate, quant aux aspects extérieurs de la Loi, est possible pour le commun des mortels et qu’elle relie le salut à la science et à l’action. Les éléments de sa démonstration ne peuvent pas être dénombrés. Les soufis et les philosophes en général, qui croient en Dieu et au Jour Dernier, même s’ils divergent sur la méthode à suivre, sont tous d’accord que le bonheur réside dans la science et l’adoration de Dieu. Leurs points de vue détaillés portent sur leur conception de la science et de l’action. S’arrêter devant cet accord, est une idiotie. Ainsi, celui qui est atteint d’un mal sur lequel s’accordent les prescriptions des médecins, à savoir que ce sont seulement les drogues à même d’être utiles pour le guérir. Si ce malade hésite à croire à leur discours, c’est qu’il est dénué d’intelligence. Au contraire, la raison lui impose d’employer ce remède. Certes, il est possible que ce malade recoure à une autre voie plus convaincante que celle prescrite, non pas en imitant le commun des mortels mais en réalisant lui-même la substance de la maladie et en s’interrogeant sur la raison qui fait que cette drogue est bien celle indiquée pour la guérir. Il deviendra perspicace s’il opère un tel examen et, en toute indépendance, il s’élèvera, en pleine connaissance, au-dessus de l’imitation et du suivisme jusqu’à parvenir au sommet de la clairvoyance.
C’est que les soufis, et autres écoles du même genre, ont prétendu pouvoir parvenir à saisir par la clairvoyance et la vérité. A cet effet, il convient de connaître la réalité de la mort et de l’instrument qui n’est pas utile au bon emploi, et dont la finalité n’est pas la disparition de l’utilisateur. Puis, sache que le bonheur de toute chose, sa jouissance et sa sérénité, se conçoit en atteignant sa perfection particulière. Ensuite, sache que la perfection spécifique à l’homme consiste à saisir la réalité des points de vue tels qu’ils sont, sans faire intervenir les perceptions de l’imagination et la sensibilité auxquelles les animaux sont associés. Enfin sache que l’âme, de par sa nature, est assoiffée et que l’inné y est préparé. Cependant, il ne s’en soucie pas étant pris par les plaisirs du corps et ses inclinations aussi longtemps que ceux-ci subjuguent l’homme. Lorsque ce dernier aura rompu et maîtrisé la passion et l’aura anéantie, la raison se libérera de son servage et de son asservissement. Il sera alors entièrement pris par la réflexion et l’étude de la connaissance du royaume des cieux et de la terre ; mieux encore, il prendra connaissance de lui-même et des merveilles créées en son âme. Ainsi, il sera parvenu à sa perfection particulière et deviendra heureux en ce monde. C’est que le bonheur n’a de sens que si l’âme atteint sa possible perfection, sachant que celle-ci comporte des degrés de perfection impossibles à cerner. Mais l’homme ne ressentira pas cette jouissance aussi longtemps qu’il demeurera dans ce monde dépourvu de sensation et d’imagination. Les obstacles de l’âme se représentent par celui qui goûte une nourriture savoureuse alors que son goût est anémié. C’est que la mort est comme la suppression du chloroforme. J’ai entendu un illustre soufi déclarer que l’itinérant sur le chemin de Dieu voit le Paradis alors qu’il se trouve dans ce monde. Le Firdaws habiterait son cœur s’il pouvait atteindre le comportement (dont il parle). Cependant, il ne pourrait y accéder qu’en se débarrassant des attaches de ce monde et en se penchant entièrement sur la réflexion des choses divines jusqu’à ce que leur clarté lui soit découverte par l’inspiration. Cela se produit après avoir purifié son âme de ses souillures. L’arrivée à ce stade, c’est le bonheur, et l’action est celle qui l’aide à y parvenir.
Ainsi, cette école prétend reconnaître que la science et l’action sont à même de procurer le bonheur. Telle est la seconde méthode pour parvenir à la certitude. Ce qui a été dit est juste, mais selon eux, la certitude ne s’obtient que par l’effort continu et l’exercice, comme l’a dit le Très-Haut : « Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers ». (S.29, 69).
Il t’appartient de t’adonner à cet effort continu et à l’exercice, et à te consacrer à la recherche. A ce moment, la vérité se découvrira à toi soit négativement, soit en s’affermissant. Du moment que les trois écoles s’accordent, il te suffit de t’engager dans la science et l’action, si ton dessein ne porte pas sur la discussion mais consiste à rechercher la réussite. C’est comme le malade qui recherche la guérison et non pas la discussion. L’essentiel est que les divers médecins soient d’accord d’obtenir ce qu’il désire.

About Chamsdinde

Check Also

Dikr ALLAH

les Vertus du Dhikr

e dhikr s’entend toujours au sens religieux du terme comme une pratique de l’invocation au moyen d’une formule ou d’un mot sacré exprimé soit verbalement, et c’est le dhikr jali ou jahri (à haute voix), soit mentalement, et c’est le dhikr khafi ou muet. On peut le pratiquer individuellement et solitairement dans le cadre de la retraite spirituelle (khalwa) ou collectivement dans des assemblées de fidèles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *